Joseph

Bonsoir. Hier, échange téléphonique avec Joseph. Il m'annonce que ça va "plutôt pas plus mal !" En fait, il a subi plusieurs séances de radiothérapie et, apparemment, il souffre un peu moins. D'ici deux semaines, il va ré enclencher une séquence de piqûres de chimio, qui l'avaient soulagé la dernière fois. Du coup, son moral est un peu meilleur. Juste, il me dit : "j'reste à la maison, comme un vieux..."

Deux mots sur Joseph.... Bien sûr, désolé d'apprendre que l'un de nos doyens a des soucis de santé en ce moment.
J'imagine un petit peu sa grande frustration de resté cloîtré...
Oui, car j'ai toujours vu Joseph par tous les temps venir de Oignies aux rendez-vous du club. Il faut déjà, avant d'arriver, "se payer" une dizaine de bornes en ville.... Pareil pour le retour. Tout seul. Et, je le redis, pas tous les temps. Le Normand, paraît-il (selon Valère) aime l'eau ! Eh bah, il faut croire que le Joseph aussi ! C'est pas ça qui le dissuade !
Ainsi, quand nous étions 2 pelés (moi et un autre) et 3 tondus aux rendez-vous humides, j'ai quasiment toujours vu notre Joseph. En plus, arrivé le premier avec ses 10 bornes à faire. Je note en passant que Victor est quasiment toujours là aussi dans ces conditions, on était donc étonné de pas le voir à Aubigny ! Tu vas bien Victor ? Un sacré lascar aussi celui-là !
Donc, pendant des années et des années, quand entre grenouilles on se retrouvait, on a souvent papoté ensemble. Joseph, toujours joyeux, chaleureux, le mot pour rire. "ça va Grand ?" qu'il me disait. Toujours un mot gentil ! Et un petit mot sur tel truc ou tel truc qu'il avait vu à Hénin en passant devant ma porte. Ainsi, une grande sympathie est apparue chez moi pour Joseph, en raison de cette gentillesse et cette chaleur humaine qu'on prête aux "Gens du Nord" , et que Joseph illustre si bien. Voilà, je parlais avec Joseph comme si on se connaissait depuis 20 ans au moins ! Alors qu'on a presque jamais roulé ensemble...
Et puis un jour, alors que j'arrivais à Phalempin directement, sans passer par Rouvroy (il ne faisait pas beau, à coup sûr !), je retrouve mon Joseph là-bas, évidemment. On est dans les premiers, puisqu'on a eu moins de distance que les autres pour venir. On cause un moment, il y a des coureuses afghanes sur le parking, on les regarde, on en parle, il y avait un article sur elles dans le journal la veille "Les Petites reines de Kaboul". Et puis mon groupe n'arrive pas.... Pas envie de traîner trop longtemps et de me refroidir.... Alors je dis à Joseph qui attend ses potes (ou, ses dames !)
"Dis Joseph, je vais aller un peu sur le parcours faire quelques km, et ensuite je ferai demi-tour pour croiser les copains qui vont arriver. Tu peux les prévenir que je suis là et que je viendrai à leur rencontre, stp ?"
"D'accord tiot" qu'il me dit Joseph. "Mais, dis-moi..... comment qu'tu t'appelles ! Faut que je leur dise ton nom et je le connais pas !"
Voilà LE truc qui m'épate le plus chez ce bonhomme. La capacité à établir un contact, simple, chaleureux, amical, sans avoir eu besoin de "mettre un nom" sur une personne. C'est "bête", mais je trouve que ça illustre vraiment bien la noble gentillesse des  "chti" !
Allez Joseph, soigne-toi bien, on a besoin des "Warriors" pour représenter le club quand le temps nous fait des misères !